Prendre les chemins de traverse

Les friches ont la particularité d’être le plus souvent cachées ou tout simplement nos yeux ne veulent pas les voir. Méconnues et mal aimées elles sont associées à des zones de décharges, de trafics en tous genres. On parle de « mauvaises herbes », or la non-gestion de ces espaces où l’activité humaine n’existe plus, est favorable au développement de la biodiversité et à l’expression libre de la nature. La végétation pionnière forme une couverture végétale de type gazon qui monte en graine, puis se développent des épineux (ronciers), des arbustes et des fourrés pour, à terme, devenir forêt. Un écosystème se met en place naturellement et rend services à la population humaine par le rafraichissement de l’air, la limitation des ruissellements, la captation de CO₂ et joue un rôle refuge pour les espèces de la faune et de la flore.

Les friches, que l’on retrouve plus généralement en milieu urbain ou sur d’anciens sites industriels, existent aussi en milieu rural.

Avec l’écologue Antoine Rouillon et de l’entomologiste Kevin Gurcel, cette visite d’une friche agricole est l’occasion de découvrir les interactions entre les espèces végétales et animales. Son but : changer le regard sur les friches qui peuvent concourir demain à la résilience des villes et des territoires.

Intervenants :
Antoine Rouillon, géographe-écologue
Kevin Gurcel, entomologiste