S’emparer du patrimoine

Lorsque l’on parle de patrimoine, viennent immédiatement à l’esprit les grandes œuvres et monuments classés ou inscrits, qui constituent la grande histoire de l’architecture. Sa sauvegarde est unanime, irrévocable. Mais il y a aussi le patrimoine non protégé qui fait l’immense majorité de nos villes, le bâtiment ordinaire que l’on habite, l’école, le bureau de poste de son quartier et toutes les architectures plus ou moins anciennes et parfois jugées banales qui composent nos lieux de vie.

Face aux limites planétaires, à la raréfaction des matériaux et à l’épuisement des ressources, une attention particulière aux pré-existences semble s’imposer. Outre une économie de la rénovation à réinventer, les architectes se voient confier la mission bien plus délicate de transformer, réparer, requalifier, entretenir, réhabiliter l’existant. En effet, 80% des logements de 2050 existent déjà aujourd’hui.

Se pose alors la question de savoir comment considérer ce patrimoine ordinaire et comment l’adapter à de nouveaux usages ? Quel potentiel de transformation et quels nouveaux défis se posent aux architectes aujourd’hui ? Quelle place est accordée au soin dans le monde de la construction ?

Intervenants :
Katrien Vertenten et Lucas Camponovo (Nomos Architectes)
Guy Desgrandchamps, architecte
François Brugel, architecte

Modérateur :
Carine Bel, journaliste